Sixième rencontre/écoute d’Addor

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L’Association pour le développement du documentaire radiophonique proposait une rencontre avec Charlotte Rouault et Benoit Bories, réalisateurs du collectif « Faïdos sonore« . Animée par Irène Omélianenko, elle a eu lieu le lundi 18 octobre 2010, aux Voûtes.


Faïdos Sonore réalise et produit des documentaires sonores dans la perspective d’échanger des expériences de luttes collectives œuvrant pour des changements sociaux. Dans un dialecte du sud-est de la Syrie, le mot « faïdos » désigne la pause. Pause nécessaire dans le contexte d’une société moderne qui a fortement changé notre rapport au temps. Les documentaires sonores seront une invitation à prendre le temps du recul nécessaire face aux surplus de communication et de technologie nous envahissant.

De plus, Faïdos Sonore s’inscrit dans une démarche d’éducation populaire autour des médias. Une partie des activités de Faïdos Sonore consiste à réaliser et organiser des ateliers de création radiophonique et de formations destinées à des publics variés.


Présentation plus personnelle des réalisateurs :

faidos_charlotte.jpgCharlotte Rouault« Après des études de droit et de sociologie, j’ai commencé à travailler comme journaliste précaire dans la presse en ligne. Déjà critique à l’égard du fonctionnement des grands médias, j’ai pu étoffer mon opinion et comprendre que ma place n’était pas dans une rédaction hierarchisée et soumise au rythme de ce qu’on appelle “l’actualité”. J’étais alors bénévole dans une radio associative, Fréquence Paris Plurielle. Je me sentais bien dans ce média libre qui me permettait de choisir mes modes d’expression et d’aller me confronter directement au réel. Alors que je m’apprétais à entamer une formation radio dans une grande école, j’ai rencontré Benoit, avec qui j’ai créé Faïdos Sonore. L’objectif était simple : faire du média à notre façon et réussir à en vivre. »

faidos_benoit.jpgBenoit Bories – « À la fin de mon doctorat de physique, j’ai voulu arrêter la recherche et accomplir un rêve : réaliser des ateliers d’appropriation des médias. J’avais déjà commencé la radio dans un cadre militant dans une radio associative toulousaine, Canal Sud. J’ai donc utilisé mes Assédic de 2006 à 2008 pour construire mon activité d’atelier de création radiophonique au sein de l’association l’Université Nomade. En parallèle, j’ai commencé à faire des piges pour la base de données radiophoniques de l’EPRA et Frédérique Leroux m’a beaucoup aidé et poussé à continuer mon activité documentaire. Je dois aussi beaucoup à plusieurs personnes de Canal Sud qui m’ont soutenu et permis de connaître diverses formes d’expressions sonores (Bernard Fontaine, Alexandra Baraille). En 2009, j’ai rencontré Charlotte et nous avons décidé de créer Faïdos Sonore pour allier notre travail de documentariste sonore et d’ateliers de créations radiophoniques. »